Il est 20h le jeudi 30 septembre au moment où j’écris ceci (3h du matin vendredi 1/10 pour vous) Dans une heure, nous prenons le bus vers Huaraz, à 8h de bus au nord de Lima. C’est la bonne occasion pour faire le point sur les quelques jours que nous avons passés ici.
Mais d’abord, j’ai envie de vous partager le premier gros foirage de notre voyage. Ça rime Il y a deux jours, Nico et moi avons réservé ce bus vers Huaraz donc, au pied de la cordillère blanche. L’heure de départ était parfaite : 9h15. Tôt le matin, mais pas trop. On se réjouissait de voir les (probablement) magnifiques paysages de cette montée de presque zéro mètres d’altitude à 3000 m ! Sauf que… en arrivant à la gare de bus ce matin, on a appris que notre bus partait à 21h15 et non pas à 9h15. Ouuuuups ! On ne nous y reprendra plus !
On l’attend donc depuis ce matin, ce bus. On est allés se poser dans le parc le plus proche, où on a pu observer des colibris (nos premiers !), des urubus (des vautours noirs aussi courants ici que les corneilles chez nous), et toutes sortes d’autres petits oiseaux bleus, jaunes et plus communément beiges.
Lima… Une ville incroyable qui m’intrigue beaucoup. Il n’y pleut que quelques millimètres par an. Et encore, d’après un chauffeur de taxi, quand il pleut, c’est de la bruine. C’est donc un désert. Mais un désert humide. La ville est au bord de l’océan Pacifique, c’est peut-être à cause de ça. On nous a expliqué que c’est à cause du courant de Humboldt. On a constamment l’impression que nos vêtements sont humides et nos essuies de sèchent pas.
Au premier coup d’œil, Lima est bruyante, polluée, poussiéreuse, bondée. Il y a des gens partout, tout le temps. Mais ils ne semblent pas pressés ni stressés comme dans d’autres grandes villes. Ils sont plutôt avenants et même un brin timides. Je les aime déjà bien, les péruviens.
Il y a très peu de végétation dans les rues. Quelques pauvres arbres tout gris et assoiffés. Quelques jardinets privés à l’avant d’immeubles, jolis et verts, arrosés tous les jours. Il y a peu de parcs pour une si grande ville. On comprend quand on sait que toute la végétation présente est arrosée presque en continu. Et vraiment, les parcs sont de petits joyaux au milieu de la grisaille et du bruit. Si je vivais à Lima, je passerais des heures dans les parcs, les seuls endroits avec un peu de nature.
C’est toute une adaptation pour nous d’être ici. Surtout pour les enfants. Le premier matin, Lucie pleurait car elle n’imaginait pas ne pas pouvoir boire l’eau du robinet pendant un an. Sinon franchement, je suis très très fière de nos louloutes ! Elles s’adaptent super bien. Aux petits déjeuners différents, au fait de beaucoup marcher, au décalage horaire, au chamboulement des habitudes, au fait d’être à trois pour dormir…
Nous, en tant qu’adultes et parents, sommes en train de poser le cadre de notre vie de semi-nomades. C’est tellement différent de tout ce que nous connaissons. Pas facile tous les jours, mais c’est ce que nous cherchions aussi, de sortir de nos habitudes, d’être chamboulés, de revoir nos bases. On est servis !