Nous venons de quitter Huaraz pour Chàvin de Huantar, toujours dans la Cordillera Blanca, le moment de vous raconter ce qu’on y a fait et découvert.

Tout d’abord, Huaraz, ça change par rapport à Lima : d’une ville de 8 millions d’habitants, on passe à 200.000. Ça fait quelques coups de klaxons en moins : ça marque.

Ce qui frappe ensuite c’est le climat. En Europe, à 3100m, on imagine le haut d’un téléphérique au-dessus d’une station de ski. Il gèle les trois quarts de l’année en journée et toutes les nuits. On imagine des petits chalets bien chauds avec un grand feu dans la cheminée.
Ici, à 3100m, les maisons ne sont pas isolées ; il y a des jours entre deux châssis, mais aussi entre les châssis et les murs ! Pas de double vitrage et même pas de chauffage dans les maisons. Ici, il ne neige jamais et la température oscille toute l’année entre 10°C et 23°C…

Par contre, on est bien à 3100m, donc il y a peu d’oxygène et el soroche (mal de l’altitude) frappe donc !
Le premier jour, Lucie et moi n’étions pas bien : maux de tête et fatigue. On a donc goûté au maté de coca. C’est passé en un jour, heureusement, pour fêter mon anniversaire.

Pour les 6 nuits à Huaraz, nous étions installés dans une sorte d’auberge de jeunesse : à côté de chambres confortables (bon, pas au standard européen, hein), on avait le loisir de disposer de la cuisine, d’un micro-ondes et d’un frigo, bien pratiques pour une famille en vadrouille. Mais le plus chouette, c’était la terrasse sur le toit : vue sur toute la ville, et la Cordillera Blanca, quand elle voulait bien se montrer. En effet, on est au début de la mauvaise saison où il pleut presque tous les jours, mais seulement l’après-midi. Ça nous laisse les matinées de beau temps quasiment assurées. Plus tard dans l’année, c’eût été pire.

Du coup, on a planifié une petite rando d’acclimatation au Mirador de Rataqueña. Quelques kilomètres, pas trop de dénivelés (300m) et une belle vue au sommet. Le tout couronné par une surprise : les enfants ont reçu chacune leur Opinel pour le voyage. Et on a même rencontré un professeur péruvien très sympa qui nous a expliqué certains aspects naturels du lieu (entre autres que tous les arbres qu’on voit sur les photos sont des eucalyptus introduits par des australiens – on n’a, par contre, pas vu de koalas…).

Mais la combinaison du soleil, de l’altitude et des pizzas du soir ont rappelé le soroche ! Résultat : la pire indigestion de ma vie. Mais heureusement, après une journée de convalescence et une rando annulée, on a pu encore voir le petit musée précolombien de Huaraz ainsi que le mercado central (marché central) de Huaraz, où nous étions de loin les seuls touristes. Bon, ailleurs aussi, mais ici, ils s’étonnaient quand même de nous voir. Concernant le musée, je ne vous en dis pas beaucoup plus, car c’est une introduction à la culture Chavín dont on vous parlera dans un autre article sur notre séjour à Chavín de Huantar.

Par contre, en quittant Huaraz, on a besoin de sommeil ! Entre le coq du voisin qui ne fonctionne pas et chante à 1h du matin (!!!), la jeune équipe de l’auberge qui fait la fête durant toute notre dernière nuit jusqu’à 5h du mat’ (sans aucune isolation dans le bâtiment, vous imaginez le carnage), et la fatigue de l’altitude… on va essayer de se reposer à Chavín !

Mais heureusement, pour le départ, la Cordillera Blanca nous a fait cadeau d’un magnifique panorama depuis notre chambre…

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