Nous voici au Pérou depuis un mois : du 24 septembre au 24 octobre 2021 (bon anniversaire Christophe !). Ce qu’on a vécu, vous l’avez vu dans nos articles précédents. Dans cet article-ci, nous avions envie de vous partager comment on fonctionne, car beaucoup d’entre vous étaient très étonnés, par exemple, qu’on parte sans avoir réservé autre chose que le premier hôtel.

Ce sera donc une sorte de description de comment on s’organise, mais cela vous donnera aussi quelques idées de ce que nous avons déjà appris. Une autre manière d’imaginer comment nous vivons ici…

Pour manger – para comer

On ne vous cachera pas que les premiers jours, novices dans le pays, on a mangé beaucoup trop ! En plus, Lima est recommandée comme capitale gastronomique – et ce n’est pas usurpé !

Aujourd’hui, on trouve un rythme de croisière : on va beaucoup moins dans les restos pour touristes (de 25 à 40 soles par plat, soit 5-8€) mais plutôt dans les comedores ou dans les mercados centrales, c’est-à-dire là où vont manger les péruviens eux-mêmes (pas les touristes péruviens, mais les travailleurs péruviens). On y trouve à des menus (soupe, plat et refresco) pour 7 ou 8 soles (soit 1,5€). Et on a appris aussi qu’ils servent très bien les assiettes, donc si on prend trois plats, c’est bien assez pour nous cinq. Et ces plats sont excellents ! C’est ainsi qu’on restera dans notre budget ! 😉

On évite aussi d’aller deux fois au resto par jour et on fait un pique-nique pour le repas que l’on ne prend pas à l’extérieur. Sur cet aspect, on doit encore trouver d’autres solutions : ici les pains ne sont pas mauvais, mais c’est surtout ce qu’on peut mettre dessus qui n’est pas terrible : les fromages et charcuteries ne sont vraiment pas au top. On rêve déjà d’un petit bleu, un cheddar fumé, un jambon de parme ou un bon pâté fermier. Les « repas tartines » c’est décidément un truc bien belge. Nous devrions peut-être cuisiner quelque chose, mais nous ne trouvons pas toujours des logements avec cuisine. À réfléchir…

Quant aux goûters, c’est un plaisir : mangues à gogo (ou orange pour Lucie qui n’aime pas les mangues) ! Grâce aux opinels offerts aux enfants, on a tout ce qu’il faut pour les décortiquer facilement et en profiter. Les fruits sont relativement chers pour ici, mais encore très abordables et surtout, ils poussent toute l’année car il n’y a pas de saisons comme chez nous. Et on a même trouvé des trucs qui ressemblent à des nic-nacs (voir dans cet article) et du Nutella. On s’est aussi offert de super milkshake à Paracas. Ça reste exceptionnel, mais ça fait du bien, pour les gourmands que nous sommes.

En dehors de ces petits extras assez industriels, nous essayons de nous approvisionner dans les mercados centrales ou les petites tiendas plutôt que dans les (très rares) supermarchés. C’est beaucoup plus agréable, même si on y trouve aussi des carcasses de poulet ou de bœuf à l’air libre, plein de mouches. C’est ça aussi le Pérou.

N’oublions pas non plus que j’ai appris, à mes dépens, que la digestion se fait beaucoup plus lentement en altitude et qu’il faut donc y manger moins et plus léger. Le caldo de pollo nous a bien aidé, d’ailleurs !

Pour se loger – para alojarse

Concernant la nuit et le sommeil proprement dits, Steph vous réserve un petit article sur la question. Mais pour se loger, on se débrouille en jonglant entre les guides Lonely Planet et ViaTao, booking.com et airbnb.com. Concrètement, quand nous sommes à un endroit, on passe une soirée avec Steph à lire les guides pour savoir dans quelle ville nous irons, quels sont les moyens de transport pour y aller et quelles sont les options de logement. Ça nous permet de rester flexibles sur les dates et d’y rester un peu plus ou un peu moins longtemps que ce qu’on avait prévu.

Jusqu’à présent, nous avons été dans

  • des hôtels : à Lima, pour atterrir et se remettre du décalage horaire (mauvaise expérience, car c’était sale et vraiment pas beau) et à Chavín car nous ne devions rester que deux nuits (qui ont dû se transformer en trois).
  • des auberges de jeunesse : à Huaraz et à Paracas. L’avantage d’une cuisine et l’accès à un frigo nous permet un repas plus simple le soir. Nous en aurons une autre demain à Ayacucho… nous verrons bien.
  • un appartement-bungalow-lodge dans un magnifique jardin à Caraz. Inclassable et très agréable. Rare et plus cher, naturellement.

L’idéal est toujours d’avoir une cuisine et, si possible, un jardin ou un patio, une cour ensoleillée où on peut manger (encore mieux : avec hamacs).

Par contre, il est impossible de trouver un logement avec porte-essuies. Rares sont les porte-manteaux ou les lampes de chevet (qui fonctionnent). Par contre, il y a toujours une télé, mais que nous n’utilisons pas. Enfin, si : on l’utilise pour faire sécher nos essuies 😉

Pour se déplacer – para desplazarse

C’est sans doute une question qui revient le plus souvent chez vous : comment nous déplaçons-nous ? À défaut de portoloins ou de balais volants (oui, Éline est en train de lire les Harry Potter… et moi aussi !), nous devons nous contenter de moyens plus traditionnels. Et conformément à notre objectif de découvrir le pays (et aussi pour respecter notre budget), on essaye de prendre les moyens de locomotion des péruviens.

Concrètement,

  • à Lima, on a pris une carte de bus et on a visité la ville avec le réseau de bus metropolitano.
  • Pour aller d’une ville à l’autre, comme les distances sont (très) grandes, on a pris des bus de nuit : une fois de Lima à Huaraz et une fois de Caraz à Lima.
  • Dans la cordillère blanche (Huaraz, Chavín de Huantar et Caraz), nous avons fait quelques trajets de quelques heures chacun. On s’est déplacés en taxi, la première fois. Pour le retour, on a découvert qu’il y avait un bus, alors on l’a pris et c’était nettement moins cher mais tout aussi confortable avec ambiance péruvienne en prime (musique et conduite adaptée). Marrant de constater que dans ce bus, il y a eu deux contrôles de police (apparemment, ça arrive régulièrement). Mais les flics ne savaient pas trop quoi faire avec nos passeports belges… alors ils les ont feuilletés d’un œil, juste pour dire, puis nous les ont rendus, alors que pour les péruviens, c’était contrôle approfondi des papiers.
  • Au sein d’une ville, c’est généralement les taxis. Pas chers et très nombreux, il suffit d’attendre maximum 3 minutes pour en trouver un vide qui passe. Mais ce qui est encore plus chouette, ce sont les moto-taxis. Sans bagages, on arrive à monter à cinq dedans en se poussant un peu ! Idéal pour les petits trajets et moins cher qu’un taxi. Mais il y en a peu à Lima ou à Paracas, par exemple. Par contre, à Caraz, il y en avait autant qu’on voulait !
  • Demain, on prendra notre premier collectivo (mini-bus de 5 à 10 personnes avec bagages sur le toit) pour aller de San Clemente à Ayacucho. Nous verrons ce que ça donne, mais ça va nous plaire, je le sens !

Le 4×4 est aussi un moyen de locomotion pour découvrir la Cordillera Blanca. On s’est même permis, chose impensable en Belgique, de voyager debout dans le bac du pickup, à pleine vitesse. Frissons garantis, les cheveux au vent.

Aujourd’hui, on a aussi essayé le pédalo, comme moyen de locomotion, mais c’est à déconseiller. Très fatiguant et très peu efficace. Mon GPS a enregistré une distance de 120m en 30min. À notre crédit, il faut quand même noter que le vent fort du Pacifique se prenait dans le toit (oui, c’était un pédalo avec un toit) et empêchait toute manœuvre dirigée. À noter que nous étions malgré cela les plus efficaces quand même : d’autres ont dû être rapatriés par les loueurs car ils n’arrivaient pas à quitter le ponton vers lequel le vent les poussait. Si le but n’est pas de se déplacer, mais d’avoir des fous rires, ça reste toutefois une bonne option !

Pour s’habiller – para vestirse

Si nous sommes très contents de ce que nous avons pris comme vêtements, nous sommes très étonnés d’une chose : il fait froid au Pérou. Ça n’en a peut-être pas l’air sur les photos, mais partout où on va, il fait toujours (toute l’année !) entre 10°C la nuit et 20°C le jour. Alors, non ce n’est pas froid-froid, mais on ne s’attendait pas à cela non plus.

En fait, on n’a (presque) jamais vraiment chaud. À Lima, nous étions dans une ville au milieu d’un désert où il ne pleut jamais mais où il fait 100% d’humidité et max 20°C. Le soir, l’humidité est là et refroidit tout. Dans la Cordillera blanca, en altitude donc, mêmes températures mais avec le froid de la montagne. Même à Paracas, sur la côte où il y a des palmiers et grand soleil, la température ne monte pas au-dessus de 23 ou 24°C. Et avec le vent du Pacifique, ça fait froid !

En fait, on a appris qu’on ne sort pas sans pull. Jamais. Quitte à l’enlever, par exemple pour un bon milkshake au soleil, à l’abri du vent. Là, on a bon ! 🙂 Et tous les soirs, on met notre doudoune.

Enfin, pour s’habiller, sachez qu’on vit très bien avec deux pulls et trois t-shirts. Pas besoin d’une garde-robe complète. On va (re)faire la méthode Marie Kondo quand on reviendra !

Et pour info, nous nous déplaçons avec cinq equipajes (deux gros sacs à roulettes, deux gros sacs à dos et un « kit bag ») pour tous les vêtements et les affaires communes (pharmacie, guides, trousses de toilette, chaussures, …) et cinq petits sacs à dos, chacun pour soi.

Divers

Autre chose que nous avons appris :

  • Toujours vérifier les heures, car les péruviens utilisent souvent 08:00 pour dire 20:00. Quand on arrive à 09:00 pour le bus de 21:50, c’est une mauvaise surprise. Cas vécu. Bon, il vaut mieux ça que d’arriver à 21h pour le bus de 09:50, mais quand même.
  • Toujours vérifier les heures d’ouverture (horas de atención) des musées ou sites, surtout quand ils sont gouvernementaux. Parce que depuis la pandémie, les sites n’ouvrent que 2 ou 3 jours par semaine. Et quand on prévoit un jour sur place pour voir le site et qu’en fait, il n’ouvre pas le jour où on est là… ça change tous les plans. Cas vécu.

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