Après Ushuaïa et la difficulté de trouver un logement et des moyens de locomotion, ça y est, on y est, à El Calafate.
On avait un peu peur, avant de venir. Sur Google Streetview, la ville a l’air moche. Dès qu’on s’éloigne de la rue principale, fort sympathique, on a l’impression d’avancer dans un désert parsemé de petites maisons à moitié abandonnées. Et en fait, pas du tout. L’ensemble de la ville est très chouette ! Et ce décor qu’on croyait désertique est en fait, simplement, la pampa et quand on y est, c’est superbe !
Et pourquoi nous sommes venus à El Calafate ? Principalement parce que c’est la ville des glaciers. C’est d’ici qu’on accède au fameux Parque Nacional los Glaciares (parc national les glaciers). Enfin, on parle quand même d’1h45 de route entre la ville et la parc, hein. Encore plus qu’au Pérou, les distances ici sont différentes de chez nous !
Et qu’est-ce qu’on trouve dans ce parc national ? Des glaciers ! Et bien sûr le très fameux Perito Moreno, qui n’est pas le plus grand ni peut-être le plus beau, mais celui qui est le plus facile à observer et donc super impressionnant. Il y a un point de vue facile d’accès à 300m en face du glacier. En plus, c’est un glacier très vivant : il avance d’environ deux mètres par jour donc on voit des blocs de glace tomber en continu dans le lac. Absolument fantastique. Lucie n’avait pas envie de venir (« C’est bon, un glacier, on en a déjà vu un à Ushuaïa« ), mais elle est repartie sous le charme (« Je suis amoureuse« ). On vous met quelques photos, mais le plus impressionnant, ce sont les moments où des énormes morceaux de glaces tombent dans l’eau dans un craquement retentissant. Il faut s’imaginer que le « mur » de glace fait environ 70m de haut ! Et certains morceaux qu’on a vu tomber devaient donc faire environ 25m ou 30m de haut. Soit deux maisons, quand même. Je vous mets un lien vers des vidéos sur youtube pour vous donner une idée car on ne vous mettra pas nos vidéos sur le blog (question de bande passante).
En plus de ce glacier, point d’orgue de toute visite à El Calafate, il y a en fait beaucoup d’autres choses à voir. Nous avons ainsi été à la Laguna Nimez où nous avons pu observer plein d’oiseaux : flamants australs (ou austraux, on peut dire les deux), ibis à face noire, caracara chimango (encore lui), le très original ada clignot ou encore les cygnes à cou noir (parmi d’autres).
Et puis j’ai eu la chance de pouvoir faire une rando en solitaire. Je suis allé sur le Cerro Cristal, un sommet également dans le parc des glaciers. Quelle montée ! Plus de 1000m de dénivelé avec une fin assez technique. Mais quelle vue ! Sous un ciel d’un bleu profond, je voyais le glacier Perito Moreno, les sommets du parc Torres del Paine (au Chili), les autres glaciers du coin, ainsi que les lacs aux alentours, dont l’énorme et turquoise Lago Argentino. Impressionnant ! Le tout accompagné par quelques condors et l’aigle du coin, une buse aguia. Et j’étais très content de constater que ma forme physique va bien : j’ai tout monté sans problème, même si j’ai encore un peu mal aux cuisses deux jours après 😉 Et pendant ce temps, les filles ont été au musée des jouets, retraçant l’histoire du jouet de 1870 à 1970.
Nous avons aussi été voir le centre d’interprétation historique. Sous ce nom un peu rébarbatif se cache un (petit) musée qui a la prétention de brosser toute l’histoire de la Patagonie, depuis les dinosaures (on a trouvé plein de fossiles de dinos en Argentine) jusqu’au tourisme d’aujourd’hui, en passant par les migrations préhistoriques, l’arrivée des conquistadors, le génocide en règle des indigènes ou l’industrialisation de la région. Et bien c’est un pari réussi !
Et puis il y avait aussi le musée des glaciers, le Glaciarium. Sujet de choix pour la région, évidemment. L’occasion d’apprendre un peu plus sur le fonctionnement des glaciers et l’importance de les préserver.
Bref, El Calafate est une destination à ne pas louper en Argentine ! D’autant que nous logions dans une agréable petite maison, où les couchers de soleil nous ont offert des couleurs absolument somptueuses.
