L’Uruguay a beaucoup en commun avec la Belgique…

  1. On est tous les deux petits à côté de grands pays (France ou Argentine, Allemagne ou Brésil) ;
  2. On parle tous les deux la même langue que nos voisins ;
  3. On a tous les deux appartenu, à certains moments de l’histoire, à nos grands voisins ;
  4. On est tous les deux un pays a priori peu intéressant pour le tourisme, avec un grand voisin (France et Argentine) qui sont, eux, très connus pour le tourisme et qui ont des paysages magnifiques. Au point que l’Uruguay n’a pas son guide Lonely Planet rien qu’à lui, mais n’a qu’un chapitre dans celui de l’Argentine…

Et comme nous n’aimerions pas que la Belgique (ou la Wallonie) soit considérée comme une extension (ou pire, une annexe) de la France, je vais faire attention à vous montrer que l’Uruguay n’est pas un copié-collé, en plus petit, de l’Argentine. Alors voici les principales différences que nous avons trouvées.

1) L’argent et le cash !

Quel bonheur ! Pas besoin de faire des files au Western Union pour du cash. Ici, le taux de change des pesos uruguayens est stable, donc on utilise le cash normalement. Pas de taux blue ou autre complication. On peut donc aussi utiliser nos cartes de paiement sans crainte. Quel facilité, quel bonheur !

Les retraits de cash au distributeur ne sont pas gratuits (comme ils l’étaient au Pérou), mais ça va encore. Cerise sur le gâteau : on sait même retirer des dollars pour pas trop cher ! On prend donc des réserves, ce qui m’évitera de faire des files au Western Union quand on retournera en Argentine ! 🙂

Finalement, l’Argentine, c’est un peu comme la France, encore (presque) à l’ère des chèques quand nous (et l’Uruguay) sommes aux cartes de paiement. 🙂

Et petit clin d’œil : le taux de change du pesos uruguayen est entre 40 et 46 euros, soit pas loin du taux entre le franc belge et l’euro. On a donc l’impression de retourner en francs belges quand on paye en pesos ! Nostalgie 🙂

2) Les (vieilles) voitures

En Argentine, des voitures très modernes côtoient quelques vieux machins : vieilles Chevrolet Corsa, Renault, Peugeot ou Fiat. Un peu comme en France, il y a 5 ou 10 ans (avant que le gouvernement ne prenne des mesures pour encourager l’achat de voitures neuves) : il n’y a que là qu’on pouvait encore voir une vieille R4 ou R5, une vieille Citroën et des Fiat Panda. Argentine, tout pareil !

En Uruguay, s’il y a beaucoup de vieilles voitures, ce sont de vrais ancêtres, pas des vieilles poubelles. Le reste de la flotte est plutôt moderne.

Autre petite différence, le nombre de pickup et de 4×4 est nettement moindre en Uruguay… peut-être que la raison en est le point suivant.

3) Les routes

En Argentine, le fait qu’il y ait des milliers de kilomètres de routes implique qu’une grande partie d’entre elles sont en gravier, faute de pouvoir asphalter autant. En Uruguay, pour passer d’une ville à l’autre, nous n’avons pas encore vu de route en gravier ! Tout est asphalte et bonne route. Bon, c’est vrai, on a eu de la piste pour aller à l’Estancia Bichadero, ou à Barra de Valizas, mais ce ne sont pas des villes ; plutôt des coins perdus. Et la piste était plutôt bonne.

Sinon, il y a parfois quelques trous (comme en Belgique), mais on est loin de la Ruta 40 ou de la Ruta Provincial 41 en Argentine.

4) Le bruit du matin

En Argentine, on vous avait expliqué que tout était calme, contrairement au Pérou. Ils se couchent tard, mais en silence, et le matin, on n’entend rien. Et bien en Uruguay, c’est presque pareil, mais on entend quand même des bruits qui nous réveillent le matin : passage dans la rue, camion poubelle. On est encore très loin de l’effervescence des villes au Pérou, mais c’est quand même du bruit un (petit) cran au-dessus de l’Argentine.

5) Les paysages

Là, on reste dans la métaphore filée : il faut reconnaître que l’Uruguay est un peu comme la Belgique. S’il existe de beaux paysages, l’énorme majorité de la campagne est assez inintéressante. Pour tout vous dire, on a souvent l’impression de rouler au milieu du BW ou de la province de Namur : des petites routes avec des prés, quelques bois épars, des chevaux et beaucoup de champs (style agro-industriels) dans un paysages légèrement vallonné. On est loin de la Patagonie déserte ou de la jungle d’Iguazú. Ou de la France avec sa Bretagne, son Vercors ou ses gorges du Verdon.

Après l’Estancia Bichadero, ce furent même des paysages ouest-flamands ! Des prairies dans un paysage plat, avec quelques arbres par-ci, par-là, des vaches et de petits maisons trapues. Tout-à-fait ce qu’on voit en Flandre sur la E40 en allant à la côte. En arrivant à Barra de Valizas, la seule différence notable étaient les palmiers qui poussaient entre les vaches.

6) Le coût de la vie

Tout comme la Belgique est globalement plus chère que la France (comparez un peu les prix en supermarché, ou les prix des abonnements internet…), l’Uruguay est plus chère que l’Argentine (qui, en plus, a ses problèmes de dévaluations).

Pour tout dire, les prix sont ici (dans les villes) quasiment les mêmes qu’en Belgique. Légèrement en-dessous (avec un peu de chance, on peut trouver un petit resto pour 10€ par personne), mais pas tant que ça. Dans les petits bleds, il faut quand même reconnaître que c’est moins cher.

7) Les prises électriques

Un petit détail, mais qui fait plaisir. Les prises, en Argentine, nécessitent un adaptateur. En Uruguay, plus besoin ! On retrouve des prises presque comme chez nous ! Pour les plus pointus d’entre vous : il y a des prises de type E/F (les grosses rondes avec une terre) et des type L (Italienne) qui acceptent nos « petites prises plates ».

Et les ressemblances ?

Mais soyons francs, il y a quand même énormément de ressemblances avec l’Argentine. Le même goût pour le maté, les bérets, espadrilles et la viande. Les mêmes gauchos. Le même accent avec des « ch » partout et des « s » en moins (on dit « cabacho » et pas caballo on dit « gracia » et pas gracias). Et puis regardez leurs drapeaux : le même soleil, sur fond de lignes bleues et blanches ! Il y en a juste un peu plus en Uruguay et elles sont plus foncées. 🙂
Et finalement la vie, aussi bien en Argentine qu’en Uruguay, semble calme, tout simplement calme, en comparaison de nos vies en Europe/Belgique.

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