Voici un court article pour vous parler des animaux en Argentine, car ceux-ci nous ont fort marqués. Notez que quand je parle d’Argentine dans cet article, j’y inclus aussi l’Uruguay.
Parce que oui, en Argentine, il y a des animaux partout et, surtout, ils ne sont pas peureux ! La plupart, on les voit de (très) près. C’en est même assez étonnant : quand, chez nous, on peut difficilement apercevoir un chevreuil (qui s’enfuira rapidement hors de votre vue), en Argentine, on voit facilement des guanacos (en Patagonie), des cerfs des marais ou des capybaras (aux Esteros del Ibera) sans pour autant qu’ils s’enfuient. Sans parler des oiseaux ! Martin-pécheurs, chimangos, hérons, râles ypécaha et autres conures veuves ne s’envolent pas à notre approche…
Comment expliquer cela ? Peut-être la « pression » sur les écosystèmes naturels est moins forte ici ? C’est une explication avancée, qui explique la différence de comportement entre le chevreuil de la forêt de Soignes (dérangé continuellement par des chiens et des promeneurs à longueur de journée) et des martin-pécheurs dans les Esteros del Ibera (qui ne voient passer que quatre voitures par jour). Mais ça n’explique pas tout, car chez nous, il y a aussi des réserves naturelles où les animaux sont à l’aise, alors qu’ici, ils se font parfois encore chasser.
Deuxième élément : l’environnement est sensiblement moins abîmé que chez nous : j’en veux pour preuve le nombre phénoménal de rapaces visibles. Prédateurs situés en haut de la chaîne alimentaire, les rapaces sont donc les premiers à décliner en cas de déséquilibre dans cette chaîne. Chez nous, on voit à peine quelques buses ou crécerelles dans les champs. Parfois quelques éperviers et autours dans les bois. En Argentine et Uruguay, c’est un festival de rapaces ! Déjà 19 espèces observées au compteur !
Mais il reste quand même une part de mystère dans la quantités d’oiseaux et d’animaux observables ici, car si on a cette impression en Argentine, ce n’est pas le cas au Pérou ou en Bolivie… Certes, au Pérou, on a vu quelques animaux, comme ceux du Parque del Manu (insectes, aras, toucan, un saïmiri …) ou un condor, mais en quantité limitée et, somme toute, assez normale. Les plus beaux spécimens étaient même peut-être apprivoisés (ou avaient les plumes coupées) : je pense au coq des roches, aux colibiris ou au Toucan du Parque del Manu. Les chiffres sont clairs : au Pérou, en trois mois, 38 espèces d’oiseaux observées et 95 en Argentine (en trois mois et demi) ! Il doit donc y avoir encore d’autres raisons inconnues à cette profusion de faune… N’hésitez pas à nous en faire part si vous avez des théories sur le sujet.
Et pour illustrer mes propos voici une (très) courte sélection des photos d’animaux « proches ». Attention, il ne s’agit pas forcément des plus belles photos d’animaux, mais de quelques-unes où on voit que les animaux sont proches et facilement observables. Nous ne nous sommes jamais planqués en silence pendant 2h pour prendre ces clichés. Et certains sont même pris avec le téléphone, sans zoom…
Pour ceux que les oiseaux intéressent, nous avons créé un compte eBird sur le site du Cornell Lab of Ornythology. Faites-nous signe si vous souhaitez voir nos observations par ce biais. Nous en sommes à 145 espèces observées (et nous n’avons pas fini de compter).