Ça y est, encore une étape de franchie… une page se tourne, et on peut même dire un chapitre se clôt. Nous quittons l’Argentine, véritable coup de cœur 
, et arrivons en Bolivie.
Le passage de la frontière fût original : déjà, on l’a fait à pied, ce n’est pas courant. Et puis, c’est notre premier passage frontière sans passer par une compagnie aérienne ou maritime. Du coup, au lieu d’avoir une vérification en règle des papiers par des employés bien rodés, on a eu droit aux services « migration », gérés par des fonctionnaires. Ce n’est pas la même organisation. Mais bon, soit. Après une heure pour faire les 750m, nous sommes bien arrivés en Bolivie.
À noter quand même : le long de la route officielle, il y a l’ancienne voie de chemin de fer où l’on voit courir des dizaines de porteurs avec leurs charrettes à bras, pleines en direction de la Bolivie et vides en direction de l’Argentine. La marchandise ? Des œufs, du papier toilette, des cartons de boissons… Et depuis le pont (où se trouve le point frontière exact), on voyait aussi des gens traverser la rivière (peu profonde) séparant les deux pays. Tout cela au vu et au su des agents de frontière des deux côtés… Assez surréaliste.
Sans changer complètement du Nord argentin, on retrouve déjà en Bolivie pas mal d’éléments que nous connaissions au Pérou : plus de petits marchands, des moto-taxis (inexistants en Argentine), beaucoup (énormément) de restaurants dédiés uniquement au poulet, les femmes en jupes mi-longues avec deux longues tresses. Quant au décor, ils sont encore ceux de l’Argentine, pour l’instant.
Autre détail amusant, qui constitue une bonne entrée en matière : nous avons pris un collectivo pour aller de Villazon (la ville frontière) à Tupiza. Un trajet de 2h dont 1h de tours et détours sur petits chemins de sable, aux alentours de Villazon, juste pour éviter les barricades d’une manifestations à la sortie de la ville !
Aujourd’hui, nous sommes à Tupiza, où nous nous posons quelques jours, pour s’habituer à la Bolivie et trouver nos marques, ainsi que pour travailler (en ce qui me concerne). Après, nous irons découvrir les paysages fabuleux du Sud-Lipez et du salar d’Uyuni.
