Beau pays que l’Équateur ! On vous a déjà parlé de Quito, des baleines (et fous à pieds bleus, frégates superbes, poissons, snorkling, dauphins, …) à Puerto Lopez, de la fabrication du chocolat près de Guayaquil… ou des barrages. Mais nous ne serions pas complets si on ne vous parlait pas du reste ! Car, bien que bloqué·e·s à Puerto Lopez et Guayaquil, nous avons pris le temps de découvrir de beaux endroits !
Puerto Lopez
Petit village de pêcheurs, Puerto Lopez nous a permis d’assister au retour des pêcheurs au petit matin. Ainsi, dans une ambiance bon enfant, on voyait les bateaux décharger, sur le sable, leurs cargaisons de poissons, requins, crabes, homards. Et de les dépecer et les vendre directement sur leurs étals sur la plage. Tout en rejetant les déchets à même le sable, au plus grand bonheur des frégates (les « pirates » du ciel qui viennent piquer des morceaux dans un ballet incessant – elles ne se posent pas), des pélicans bruns, des urubus noirs (une sorte de vautour) et même… des tortues de mer ainsi que d’un gros lion de mer qui croisent à quelques dizaines de mètres de la plage, attendant qu’on leur lance un morceau. Nous avons même été sur un bateau de pêcheurs pour le voir de plus près. Trop classe.
À quelques kilomètres du port, il y a la réserve naturelle d’Agua Blanca, où vit une communauté indigène (ceux qui avaient bloqué la route lors de notre arrivée). Je (Steph) prends le main pour ce paragraphe, car j’y suis allée avec Éline, Margaux et Élisabeth pendant que Nico et Lulu se reposaient à l’hôtel. Un gentil chauffeur de taxi nous a conduites jusque là. Le prix de l’entrée de la réserve naturelle comprenait une visite guidée du petit musée, une balade dans la forêt tropicale sèche et la découverte de la laguna de azufre, l’étang aux eaux à haute teneur en souffre, très bonnes pour la peau et plein d’autres choses que j’ai oubliées. Ce qui m’a marquée ? Le musée, très intéressant, comprenant plein d’objets de la cuture Manteña, qui vivait sur le site et le long de la rivière il y a 500 ans environ : des objets en terre cuite, en os, en pierre, mais aussi en cuivre (importé du Mexique !) et en spondylus, les coquillages qui servaient de monnaie à l’époque (et spécialité de la région). Lors de la balade, nous avons pu nous rendre compte que la rivière, qui était navigable au temps de Manteñas, est aujourd’hui complètement à sec une bonne partie de l’année. C’était intéressant d’avoir avec nous un guide de la communauté et de pouvoir lui poser toutes nos questions. J’aurais bien passé une journée entière à Agua Blanca : dans les arbres, il y avait plein d’oiseaux que je n’ai pas eu le temps de photographier ni identifier. On aurait pu nager dans la laguna de azufre et il y avait moyen de s’offrir des massages et des soins à la boue. Notre guide nous a donné un petit pot de boue à emporter. Élisabeth et moi nous sommes fait un masque de retour à l’hôtel. On s’est bien amusées, et on était resplendissantes après !
Ensuite, (Nico reprend la main) nous avons eu la chance d’aller dans le parc Machalilla pour découvrir la forêt tropicale humide (c’est-à-dire la jungle). En compagnie, encore une fois, d’indigènes, nous avons fait un tour à cheval, sous la pluie (forêt humide, a-t-on dit) pour y voir des escargots géants, une mygale (aux trois quarts cachée), quelques arbres remarquables (dont le tagua, qui fournit l’ivoire végétal) ainsi que des singes hurleurs (je ne vous mets pas de photos : on les apercevait à peine, mais on a enregistré leurs cris).
Enfin, Puerto Lopez fût l’occasion, pour Steph et moi d’avoir notre première soirée au resto à deux depuis notre départ en septembre passé : merci Élisabeth pour le baby-sitting d’un soir !
Guayaquil
De retour à Guayaquil, qu’apprend-on ? Que le paro (la grève nationale) prend fin ! On est libres d’aller où on veut… pour deux jours avant le départ d’Élisabeth ! On en a profité pour découvrir une superbe finca de cacao mais aussi pour découvrir une autre facette de la jungle : une forêt tropical sèche, cette fois.
Nous sommes donc allés au Bosque Protector Cerro Blanco, un parc privé, pour une petite balade découverte, accompagné·e·s de Leo, notre guide biologiste passionné par les chauves-souris. Nous avons pu y voir un rapace (encore non-identifié, mais je ne désespère pas ! Si vous voulez m’aider, voyez la photo ci-dessous), des agoutis (gros rongeurs mignons, plus connus pour être un totem scout), des mini-grenouilles toutes brillantes et… des mygales ! Deux belles, grosses mygales, bien poilues et tout. On a raté les serpents et les singes hurleurs, mais ceux-là, on les avait vus dans la forêt humide.
Petite anecdote qui montre à quel point les Équatoriens sont gentils : notre guide, (à peu près 25 ans) s’en faisait pour nous et nous disait de ne pas rentrer en bus (alors qu’on était venus en bus et que ça ne posait aucun problème). Il a donc demandé à ses parents, venus lui apporter son lunch, de nous ramener au centre de Guayaquil, ce qu’ils ont gentiment fait, en refusant obstinément toute compensation financière. Adorables, on vous dit.