C’était un de nos objectifs et on l’a déjà un peu atteint : faire découvrir à nos enfants la différence et la complexité du monde.
Depuis le début de notre voyage, Éline et Lucie (dans une moindre mesure, Margaux) nous demandent, à chaque mendiant, à chaque petit vendeur ambulant, à chaque chien ou chat errant de lui donner de l’argent, de lui acheter quelque chose ou de l’adopter (dans cet ordre-là, d’habitude).
Pour elles, le monde est simple. Nous sommes « riches » (on leur répète souvent que nous sommes privilégiés) et ils sont pauvres. Donc il suffit de leur donner ! Non ?
On a beau leur expliquer qu’on n’est pas riche au point de pouvoir donner 100€ à chaque mendiant (oui, elles n’y vont pas avec le dos de la cuiller !) ou d’adopter tous les chiens errants du Pérou, elles n’en démordent pas.
Alors comment concilier cet élan spontané de générosité (à garder précieusement) et notre élan « raisonnable et mesuré » ?
Nous n’avons pas encore de réponse claire. Un élément, toutefois, est apparu : la fameuse maxime des Îles de Paix « si tu donnes un poisson à un homme, il mangera un jour, si tu lui apprends à pêcher, il mangera toute sa vie ».
Alors on a promis qu’à défaut de donner à tous et à chacun, on donnerait de l’argent à une chouette association péruvienne, en espérant que ça serve au plus grand nombre.
PS : après avoir écrit cet article, j’ai appris à Lucie à faire ses premières réussites, le jeu de cartes. Le titre est donc double ! Et ça explique la photo 😉