Suite à cet article où Steph vous proposait de poser vos questions, vous avez été plusieurs (et parfois en groupe) à nous en envoyer. Voici donc les réponses à vos questions sur notre voyage !
Questions pour les filles
- Si j’étais un animal rencontré au Pérou, je serais…
- Margaux : un lama
- Lucie : un saïmiri
- Éline : un colibri
- Si j’étais une gaffe de mes parents, je serais…
- Margaux : « Ils sont polis, ils ont jamais fait de bêtises » (sic)
- Lucie : la fois où ils se sont trompés d’heure de bus ! (voir détails plus bas)
- Éline : quand on était en camper van et on roulait depuis 1h30. On s’est arrêtés quelque part pour manger le midi. Quand je sors de la voiture, je vois papa et maman en train de dire « meeer… (je ne dis pas de gros mots, moi !), oh noooon ! » Je dis : « Eh bien quoi ? Qu’est-ce qu’il se passe ? » En fait, ils avaient oublié la table de pique-nique à l’endroit qu’on avait quitté le matin !!!
- Si j’étais un super plat péruvien ou argentin, je serais…
- Margaux : Un caldo de gallina (un bouillon de poulet péruvien, su-per bon !!!)
- Lucie : un lomo saltado
- Éline : un chaufa (du riz frit) ou une milanesa de pollo (une escalope de poulet panée avec des frites et du riz)
Questions pour les parents
La plus grosse quiche ?
À Lima, se pointer à 9h du matin pour prendre notre bus vers Huaraz, encore un peu fatigués du décalage horaire, et apprendre qu’il part à 21h et pas 9h…
-ou-
Faire 100 km en camper van et constater qu’on a oublié la table pliante à l’endroit de camping du matin. Déposer les enfants et Steph dans un bled paumé au milieu de la pampa. Se taper les 200 km aller-retour pour cette bête table.
L’idée la plus foireuse ?
Nous n’avons pas d’idées foireuses ! Non mais !
…ou alors être toujours trop ambitieux sur ce qu’on veut faire/voir. Et puis diminuer le rythme.
La plus belle réflexion de vos filles ?
- En voiture vers le Perito Moreno. Steph : « La première qui voit un nandou reçoit une barre de chocolat. » On dépasse un cycliste. Margaux : « Maman! On a dépassé un andouille à vélo ! »
- À table, Lucie répète plein de fois le même mouvement d’un air absent. Margaux : « T’es un GIF ou quoi ? »
Votre private joke du moment ?
- « C’est pas loin, c’est à 500 m !« ;
- « Ils sont fous ces incas« ;
- « Coucou Élisabeth !!! » (en
parlantcriant aux guanacos) et « Coucou Martine !!! » ou « Coucou Maminou !!! » (enparlantcriant aux Martinetas) - « Dans mon jardin, y avait une fleur, je l’ai pas vue, j’ai marché d’ssus » (ou la version déprimée, qui nous a beaucoup fait rire)
- « C’est tout pourri, ici, y a même pas d’cailloux » suivant le podcast de Rodolphe et Gala.
Une idée de ce que votre voyage coûte par jour ? C’est conforme à vos prévisions ?
Pour le Pérou, c’est environ 120€ par jour (tout compris pour 5).
Pour l’Argentine, c’est encore tôt pour le dire. Mais c’est beaucoup plus cher : la vie est plus chère (logement, nourriture) et nous avons dû prendre l’avion plusieurs fois à l’intérieur du Pérou.
Le Pérou est assez conforme aux prévisions. L’Argentine le sera moins vu que les avions n’étaient pas prévus (on avait pensé tout faire en voiture/bus).
Comment vous faites pour publier un post presque quotidien ?
Réponse de Steph : presque un article par jour, c’était la spécialité de Nico quand on était au Pérou. Moi je n’y arrivais pas du tout, avec tout le reste : les excursions, les enfants, l’organisation quotidienne etc. Nico, quand il a une idée en tête, il se donne tous les moyens pour y arriver. Il a cette capacité incroyable de foncer tout droit, même quand c’est dur. Donc : il écrivait jusqu’à minuit, 1h du matin s’il le fallait. Pas rien que pour vos beaux yeux, chers lecteurs, mais aussi pour nous-mêmes : pour avoir une trace de ce que nous vivons, pour que les filles puissent s’en rappeler quand elles seront grandes.
Réponse complémentaire de Nico : et puis il y a des choses qui doivent sortir par écrit, sinon, elles restent trotter en tête. Mais c’était un peu lourd.
Réponse complémentaire commune : Il y avait aussi presque un article par jour, parce que nous faisions énormément de choses. On n’en avait pas l’impression ; on n’était pas essouflées au Pérou, mais maintenant on se rend compte que c’était en effet un rythme assez soutenu. Maintenant, on a diminué le rythme du voyage. ON APPREND tout doucement À SE POSER !!! Du coup, moins d’articles. Tout ça nous fait du bien.
Est-ce que les filles arrivent à travailler pour l’école ? Comment gérez-vous le côté scolaire ?
Concrètement, on essaye de faire une heure d’école par jour. Comprenez : des feuilles d’exercices (principalement math et parfois conjugaison ; écriture ou calcul pour Margaux). On met l’accent sur les maths, car c’est ce qui demande le plus de régularité. Et nos deux grandes n’accrochent pas du tout avec les maths, ou plutôt, elles n’accrochent pas du tout avec une matière qui ne vient pas spontanément et qui leur demande des efforts.
Mais on ne le fait pas quand les activités de la journée ne le permettent pas. Concrètement, à Ushuaïa, c’était 3 jours sur 4 et en camper van, c’était vacances pendant 2 semaines.
Pour le français, hors conjugaison, on ne fait rien de spécial. Elles lisent énormément de livres (sur liseuse) et elles écrivent de temps en temps un article pour le blog, qu’on corrige avec elles. Elles font étonnamment peu de fautes d’orthographe. On se dit que c’est suffisant.
On a l’impression qu’on ne fait pas assez, si on prend la quantité de matière à voir. Mais en fait, c’est probablement assez pour être à l’aise à l’école l’an prochain. Et quand on pense à tout ce qu’elles apprennent à côté, ici sur le terrain…
De quoi vous êtes-vous délestés depuis le début du voyage, que ce soit symbolique ou matériel ?
Réponse commune : Matériellement, de quasi rien. Une boîte de masques « bec de canard » qu’on avait en trop (Nico a prévu super large), un jeans à Steph et un chapeau qui étaient au bout de leur vie, un maillot et une paire de tongs qui étaient trop petits pour Margaux. Et c’est tout. Comme quoi, on a bien pensé les bagages 🙂
On vient aussi de renvoyer un colis DHL avec des souvenirs (artisanat péruvien), les guides utilisé (Pérou) et inutile (Chili…) et beaucoup de souvenirs de type cailloux, coquillages, bouts de bois… Merci Alex pour le stockage en attendant notre retour ! On a aussi un peu trop de médicaments, mais on ne s’en est pas défait, au cas où…
Réponse complémentaire de Steph : Sinon ce qui me fait beaucoup de bien, c’est de vivre avec très peu de choses matérielles et de voir que ça fonctionne. Très très bien même ! Deux pantalons, deux shorts, deux robes, trois t-shirts et deux pulls, c’est amplement suffisant ! Jamais ici je ne me pose la question : « Bon, qu’est-ce que je mets aujourd’hui ? » C’est tout simple : je mets ce qui n’est pas au linge sale, et en fonction de la météo. J’ai pris des vêtements qui vont tous ensemble, donc c’est super facile. Ça me donne une incroyable impression de légèreté.
Toujours du point de vue matériel, les cabañas que nous louons ici en Argentine sont pour la plupart très, très agréables. Petites maisons à deux chambres pour la plupart, et une déco simple, voire pas de déco du tout. Souvent des parquets en bois à l’étage, un lambris de bois sur le plafond et les murs de chambres. Et donc pas DU TOUT autant d’objets que ce que nous avons en Belgique. Ça fait un bien fou ! C’est super reposant.
Symboliquement… Quelle bonne question ! Là, à priori, je ne vois pas. Ah si ! J’ai lâché prise à fond les ballons sur le « manger sain ». Parce que ce n’est pas toujours possible, c’est carrément rarement possible, à moins de cuisiner nous-mêmes. Au Pérou, on mangeait des frites plusieurs fois par semaine. Et des légumes… quasi jamais. Alors Nico et moi essayons de compenser par des fruits, ou on pèle des carottes et on mange quelques tomates quand on mange des sandwichs. Même les filles, au Pérou, étaient en manque de légumes crus, qu’on ne pouvait pas manger pour raison d’hygiène. Si je tenais autant qu’en Belgique au « manger sain », je nous pourrirais le voyage.
Réponse complémentaire de Nico : Symboliquement : les plannings faits à l’avance (mais, honnêtement, on savait qu’on serait flexibles) et l’envie de découvrir les pays visités en entier. En fait, on a vite compris qu’on ne verrait qu’une petite partie de chaque pays.
Par contre, on a envie d’encore se délester de choses une fois de retour en Belgique ! On découvre ici qu’on peut vivre avec peu de choses !
Comment vous faites quand votre patience est à bout ?
Réponse de Nico : On crie… on s’énerve. Comme tout le monde, quoi.
Mais pour éviter cela, on essaye (c’est pas encore gagné) de se ménager des moments seuls, Steph et moi. Steph a déjà passé quelques après-midi seule à boire un café, écrire ou dessiner. Moi j’ai déjà été faire deux randos magnifiques. Il faut avouer qu’on l’a peu fait au Pérou. L’Argentine et son changement de rythme s’y prête mieux.
Réponse de Steph : Je dis à Nico : « Aaaahrg, j’en peux plus, j’en a marre de tout et de tout le monde, j’ai besoin d’être seule, d’écrire et de dessiner un peu, ou d’aller marcher. » Alors Nico prend en charge le repas et/ou les filles et/ou l’organisation et je passe 1-2h toute seule. Qu’est-ce que ça fait du bien !!! Mon problème, c’est que je m’en rends souvent compte trop tard, quand je suis vraiment, vraiment à bout et de mauvaise humeur. Le challenge est d’y penser avant que ce soit urgent.
Qu’est ce qui te manque le plus de ta vie en Belgique (d’un point de vue pratico-pratique, et … tout court) ?
Réponse de Steph : Rien. Franchement rien. « Et … tout court ? » Rien non plus. Sauf peut-être de temps en temps le lien avec d’autres femmes. Pouvoir papoter, échanger de manière plus profonde, rire, grandir ensemble. Mais ça ne me manque pas tant car je sais que je rentre dans quelques mois.
Réponse de Nico : Le confort de notre maison fraichement et entièrement refaite. Et des bons fromages – ils sont rares, ici !
Comment réussir à lâcher prise malgré les « dangers/risques » (y en-a-t-il d’ailleurs ? Les ressentez-vous ? Devez-vous être sur vos gardes ?)
Les dangers et les risques sont dans nos têtes beaucoup plus que dans la réalité. Ce n’est pas plus dangereux ici qu’en Belgique quand je roule à 120km/h sur l’autoroute par exemple. Et une grande ville est aussi dangereuse où qu’on soit : à Lima, Buenos Aires, Bruxelles ou Amsterdam. Pas une seule fois depuis le début du voyage nous nous sommes sentis en danger. Au contraire : les personnes que nous avons côtoyées et rencontrées étaient toutes très avenantes, rassurantes. Et non, nous ne devons pas être sur nos gardes. On nous dit de l’être dans les capitales, mais comme on n’y passe pas beaucoup de temps, ça ne nous impacte presque pas.
Les autres dangers (pumas, jaguars, morsures, crevaison sur une route déserte, …) sont plutôt rares et sont donc gérées très calmement. Nous sommes attentifs, mais ça ne nous empêche pas d’aller dans la jungle, la pampa ou la Ruta 40.
Et les contraintes pratiques sont-elles difficiles et fatigantes à gérer au quotidien (repas, logement à trouver, transports) ; Ne prennent-elles pas le pas parfois sur le reste ?
Réponse de Nico : Si, les contraintes pratiques (réservations, courses, etc.) mènent le tempo, malheureusement. Comme nous l’avions écrit, la vie ici est beaucoup plus fatigante car nous ne pouvons pas compter sur les automatismes du train-train quotidien. Un gros point négatif, c’est rechercher de l’argent en Argentine. J’en ai déjà parlé, mais ça continue. C’est dur de trouver du cash ici – j’y passe même de longues heures et, franchement, j’en ai vraiment marre d’y passer autant de temps !
Réponse de Steph : Oui, quand même, les contraintes pratiques ne sont pas faciles à gérer. Avant de partir, je pensais qu’elles feraient partie du voyage tout naturellement. Mais parfois elles pèsent. Surtout l’organisation du voyage, les réservations de logements, voitures, bus, vols etc. (Les repas et les courses non, ils ne pèsent pas).
Quand on voyage seul ou en couple, on peut se permettre de ne pas anticiper tout ça et de vivre au jour le jour, mais avec des enfants, on ne peut pas se le permettre.
Toutefois, maintenant qu’on a fait l’expérience du camper van pendant deux semaines en Argentine, je trouve qu’on est beaucoup plus cool en camper van. On a son toit, son lit, sa cuisine avec soi et on s’arrête où on veut, même au milieu de nulle part. Donc à refaire, je ferais en tout cas toute l’Argentine en camper van. Le Pérou, je ne sais pas. Ça ne me semble pas super facile de conduire dans ce pays. Mais d’autres le font, donc c’est certainement faisable.
Et réussissez-vous à trouver des moments à deux ?
Très peu, mais il y en a. Parfois, en journée, les filles sont toutes les trois occupées et on a un moment seuls. Dans certains logements, par exemple quand les propriétaires sont sur place en cas de problème, on peut se permettre de laisser les filles seules 1h pour aller se balader sur la plage. Le soir aussi on a de temps en temps un moment à nous, mais pas assez souvent à notre goût. Les soirées sont souvent passées à des choses organisationnelles, ou à écrire un article pour le blog. Pas assez souvent à se détendre.
Comment faites-vous pour être autant connectés ? Wifi accessible partout ou presque ?
Oui, il y a du wifi partout, dans chaque hôtel mais avec une qualité très aléatoire. Pour pouvoir se débrouiller en ville, on a aussi pris des cartes SIM locales pour avoir de la 4G (on avait tous les deux acheté des smartphones dual-sim en prévision lors du changement de smartphone précédent). Couverture plutôt bonne.
En Argentine, c’est pareil mais la qualité du wifi augmente (sauf sur la côte patagonne). Et il y a encore plus de points disponibles : la moindre pompe à essence, au milieu de nulle part offre un wifi assez bon. Par contre la couverture 4G est inexistante entre les villes, ce qui n’est pas étonnant. Mais vu les distances, ça fait beaucoup de trous !
Est-ce que vous avez parfois envie, ou vous ressentez le besoin, de vous poser dans une ville pendant quelques semaines ?
Réponse de Steph : Quand on était au Pérou, donc pendant les trois premiers mois du voyage, je n’en ressentais pas le besoin. J’étais étonnée quand vous (en Belgique) nous disiez que vous aviez l’impression qu’on courait un marathon. Ce n’est pas ce que je vivais.
Ici en Argentine, oui, j’ai (et on a) beaucoup plus le besoin de se poser. On a un rythme plus lent (sauf pendant les 2 semaines en camper van) et ça fait du bien.
Réponse complémentaire de Nico : On l’a déjà fait puisque nous sommes restés 15 jours à Cuzco, 10 jours à Arequipa et 3 semaines à Ushuaïa ! On pense encore le faire, au moins deux fois, voir cet article.
Cela dit, le rythme est différent et nous prévoyons désormais plus de temps quand on va quelque part.
Les gens rencontrés avant le voyage nous l’avaient dit : il faut parfois trois mois pour trouver le bon rythme !
Quelle est votre playlist pour le voyage ?
On a quelques chouettes chansons :
- Quelques chansons qu’on a récupérées dans les présentations dias des camps louveteaux des enfants :
- « Beggin’ » de Maneskin ;
- « Do it to it » de ACRAZE ;
- « Hey ya! » de Outcast ;
- « Chuis bô » de Pzk ;
- « Le coach » de Soprano ;
- « Never going home » de Kungs (bien adapté à des voyageurs, non ?) ;
- « Narcotic » de Liquido ;
- « Pepas » de Farruko…
- Quelques chansons découvertes juste avant le départ et qui sont donc venues avec nous :
- « Heavy Cross » de Gossip ;
- « Rock it » de Ofenbach ;
- « No roots » d’Alice Merton (pas mal non plus pour des voyageurs) ;
- « Lipstick » de Kungs…
- Et puis quelques classiques comme
- « Don’t Stop me now » de Queen (coucou Ludo !) ;
- « Thunderstruck » de AC-DC (où, au lieu de « Thunder », les enfants crient « Sondor » qui était le site archéologique des guerriers chankas à Andahuaylas) ;
- « Can’t hold us » de Macklemore ;
- « The final countdown » de Europe ;
- « The eye of the tiger » de Survivor ;
- « Sweet dreams » de Eurythmics ;
- « Rasputin » de Boney M ;
- tout Stromae…
- Ou quelques chansons entrainantes, comme
- « Le Brio » de Big Soul ;
- « Happy » de Pharell Williams ;
- « Axel F » de Crazy Frog ;
- « Clandestino » de Manu Chao ainsi que celles qu’on vient de découvrir « Dans mon jardin » et « Le p’tit jardin » ;
- « I like to move it » de Real 2 Real
- Et puis il y a pas mal de chansons que les filles nous ont fait découvrir : Mortelle Adèle, Aldebert, Katy Perry, Taylor Swift, Angèle, Indila, Soprano, …
Avez-vous quelques chansons à nous conseiller, voir à nous dédicacer pour la suite de notre voyage ?
Et si ces quelques réponses font naître de nouvelles questions, n’hésitez pas à nous les envoyer. On essayera d’y répondre un peu plus vite…