Vous avez déjà été à Walibi ?
Ses grands portillons à l’entrée. Ses parkings infinis où tout le monde arrive en même temps et où on vous dit où se parquer. Ses cars qui déversent leur flot de visiteurs. Ses files aux caisses. Ses foules avançant lentement sur ses chemins rouges. Ses fastfoods placés aux endroits stratégiques en compagnie des magasins de souvenirs. Sa décoration de type jungle. Ses petits trains pour se déplacer. Ses plateformes suspendues en grilles métalliques pour arriver à l’attraction. Sa rivière sauvage qui mouille tout le monde dans un grand bruit…
Et bien ça vous donne déjà une bonne idée de l’ambiance au Parque Nacional Iguazú, le lieu où l’on voit les fameuses cataratas del Iguazú, les chutes d’Iguazú, pourtant reconnues comme une des sept merveilles naturelles du monde.
Au point qu’en arrivant, on avait un peu peur. Peur qui s’est confirmée tout au long de la matinée. D’autant que, point de vue cascades, il n’y avait pas de quoi pavoiser : le premier circuit (le supérieur) ne nous montrait que de petits pipis qui coulaient négligemment. Certaines cascades étaient même à sec. Apparemment la région est bien en manque d’eau ! Mais soyons de bon compte, c’était quand même très joli. Pas très impressionnant, mais très joli.
Après une pause bien méritée (glaces pour certaines, empanadas pour d’autres), nous avons fait le deuxième circuit (inférieur) et, de très loin, nous avons aperçu la Garganta del Diablo (la gorge du diable), qui elle, semblait bien avoir du débit. Elle était magnifique. Et sur ce circuit-ci, on voyait très bien aussi toutes les cascades vues d’en haut depuis le circuit supérieur. Vu d’en bas, elles avaient déjà plus fière allure ! Mais à nouveau, style walibi : une grande plateforme et une foule pour regarder et faire les photos et des selfies chacun à son tour !
C’est en voyant la gorge du diable, impressionnante même de loin, que nous avons décidé de re-tenter la chance le lendemain (il y a 50% de réduction le deuxième jour, walibi-style) et d’essayer le circuit de la Garganta del Diablo.
Et là, malgré le style walibi (le petit train pour y aller, les chemins bien balisés, …), il faut reconnaître qu’on comprend bien pourquoi on parle des chutes d’Iguazú comme d’une des sept merveilles naturelles du monde. Il y a de quoi ! C’est magnifique : on découvre tout d’abord l’eau dans une plaine inondée, calme et plate. Elle coule alors doucement vers les chutes. Où elle se transforme en torrent majestueux et bruyant en tombant de 80m de haut vers un fond qu’on n’aperçoit même pas, masqué par une brume blanche. Et, vu la chaleur, c’est avec plaisir qu’on se prend des paquets de gouttelettes d’eau dans la figure !
L’expérience se passe de mots, bien entendu, et les photos n’en sont, comme souvent, qu’un pâle reflet.
En plus de l’expérience Walibi, on doit quand même noter aussi, une fois de plus, comme il est facile d’observer des animaux en Argentine. Nous avons vu quantités de capucins et de coatis, évidemment habitués aux touristes et surtout aux miettes qu’ils laissent, intentionnellement ou non. Nous avons aussi eu la chance de voir quatre grands toucans, ce qui est nettement plus rare. Et plein d’autres oiseaux ainsi qu’un tegu noir et blanc, une tortue, des lézards et des poissons-chats.
Bref, au-delà de l’expérience « parc d’attractions », las cataratas del Iguazú restent un vrai point d’intérêt magnifique qui vaut la peine d’être vu. Mais, en bons pirates, nous avons choisi de ne pas faire comme tout le monde : un aller-retour de plus de 1000 km à Iguazú juste pour les chutes. Non, nous avons profité d’y être pour organiser un road trip vers une région magnifique mais encore peu connue : los Esteros del Iberá (les étangs de l’Ibera). Mais ceci est un autre article…