L’Argentine est un pays magnifique. Vraiment. Mais il y a un côté très énervant et fatiguant, c’est la recherche du cash…
Pour rappel, le taux de change officiel est d’environ 120 pesos pour un euro. Donc tous les achats faits par carte et tous les pesos achetés dans une banque utiliseront un taux de 120. À ce prix-là, l’Argentine est quasiment impayable pour nous. Mais il existe le cours du dollar blue. En passant par le dollar blue, on transforme nos euros en pesos à un cours d’environ 240, soit le double !
Le seul moyen d’obtenir des pesos à ce prix-là, c’est :
(a) soit avoir des dollars et les changer dans les bureaux de change (hors des banques) au taux blue,
(b) soit passer par Western Union, on l’on envoie un montant, depuis un compte belge en euros, et on peut retirer sur place du cash en pesos.
Mais comme nous n’avons plus de dollars, bien évidemment, la seule solution, c’est donc Western Union. Cela se résume en trois étapes : (1) s’envoyer à soi-même de l’argent via Western Union (2) trouver un point de retrait ici et (3) retirer l’argent. Ça parait simple, non ?
Et bien pas du tout et j’en ai maaaaaarre !!!
- Payer Western Union ? Et bien c’est pas évident. Sur l’application, ça plante 9 fois sur 10 depuis janvier. Nos cartes de crédit sont toutes, mais de manière aléatoire, refusées ! J’ai dernièrement essayé via le site web au lieu de l’application, ça a l’air de mieux fonctionner. Croisons les doigts pour la suite.
- Trouver un point de retrait Western Union ? Encore pire ! Soit ils n’existent plus, soit ils ne font plus le service. Sur une carte des poins de retrait fournie par WU où on en voit 10 par ville, il n’y en a généralement que deux ou trois. Sans parler des horaires : siestes l’après-midi, et horaire différent pour le magasin et pour les services WU (exemple vécu : un magasin ouvert tous les jours ne fait WU que le mardi et le jeudi de 11h à 14h).
- Retirer l’argent ? Le pire du pire. À Ushuaïa, c’était jusqu’à 4h de file, un record. À El Calafate, c’était tous les jours faire la file à partir de 09h du matin pour un WU qui ouvre à 10h. Et comme je n’étais pas le premier (!!), ça faisait bien 1h30 de file par jour. Sans compter que la plupart limitent les retraits à, par exemple, 60.000$ (soit 300€).
Et donc tout ceci s’est abominablement combiné, à Iguazú, pour avoir des virements WU qui ne fonctionnent pas, des heures d’ouverture débiles, des points de retrait qui ne fonctionnaient pas (système en panne), des montants limités (en-dessous du montant que j’avais déjà envoyé – je ne pouvais donc pas retirer mon envoi) et, là où c’était finalement possible, ils ont réussi, en plus, à demander une photocopie du passeport, ce qui n’était demandé nulle par ailleurs et qu’on n’avait évidemment pas, et à donner les 60.000$ en petites coupures. À Iguazú, j’ai donc passé environ 8h (étalées sur 3 jours) à sillonner la ville à la recherche de cash.
Et j’en ai marre ! Voilà, il fallait que ça sorte… 😉
Maintenant, ne nous plaignons pas : sans doute que les Argentins ont encore plus de problèmes que nous avec le cash… Sans parler de la valeur de leur monnaie qui dégringole en continu depuis des mois… Lionel/Ploum m’a bien parlé du fait qu’en réponse à cela, le bitcoin gagnait beaucoup de terrain en Argentine, mais malheureusement, je ne vois aucun magasin qui accepte les bitcoins !
P.S. de Steph : et moi j’ai une chance de fou que Nico s’occupe de tout ça !!! À Iguazú, point culminant de cette aventure pas drôle du tout, il faisait mourant de chaud, en plus. Nico avait une otite (la 5e du voyage…) et les filles et moi on l’attendait… dans la piscine de l’hôtel :-/


